Après une visite d'un mois dans la région de naissance de d-gf, visites aux familles, amis et autres, les vendanges faites, nous décidons de prendre
quelques jours pour nous.
Départ le 16 septembre, en longeant l'océan en direction du nord du pays, nous passons notre première nuit sur la plage de Furadouro, à quelques mètres à peine des vagues qui
viennent s'écraser contre le mur, je suis impatiente de repartir, le bruit de la mer me fatigue, je préfère les forêts même lorsqu'elles sont secouées par le vent.
Le lendemain direction le Gerès, frontière entre le nord du Portugal et l'Espagne. On nous a raconté cette région comme sublime, nous ne pouvons que la visiter. Effectivement, les
paysages y sont magnifiques, nous flânons sur le pond qui enjambe le Rio Cávado avant d'attaquer la montée en lacets très serrés sous un tunnel de verdure vers le col du Portelà Do Homen où se
trouve l'ancien poste douanier, complètement délabré, il sert de WC aux passants.
Nous traversons le Parc Naturel protégé d'Albergaria, il est gardé aux deux entrées par deux jeunes filles qui s'ennuient.
Nous payons la taxa de acesso soit 1,50€ par véhicules. L' arrêt y est interdit sauf aux
apiculteurs. Le col n'est pas très haut, 750 m. mais les virages nous ont donné le tournis, il est temps de refaire une pose, le temps de quelques photos, cueillir un kilo de mûres et remplir les
bouteilles d'eau glacée à la fontaine.
Descente vers l'Espagne, nouveau décor: vallée plus large, forêts exploitées, des maisons ça et
là. Plus loin, nous traversons une région d'Espagne qui, curieusement me fait penser au Périgord: petits vallons, prairies, champs de maïs, vaches et moutons. Nous perdons notre chemin et nous
nous retrouvons sur de petites routes et traversons de vieilles fermes où ça sent bon le fumier, des bosquets de châtaigniers, pins, boulots, maisons rurales avec vignes en tonnelles encore
chargées, jardinets avec invariablement le carré de choux hauts sur tiges (jusqu'à 4m); pour nous c'est des choux à lapins mais ici il en font la soupe après les avoir coupés très fins.
Nous roulons droit au nord pour retrouver la côte et c'est à nouveau la montagne avec des forêts d'eucalyptus et de pins, la route bordée de bruyères en fleurs mais pas le moindre
olivier. Très belle vallée, celle de Rio Eo qui nous conduit jusqu'à l'océan sur la Costa Verde. Comme son nom l'indique, tout est vert ici, une autre image de ce grand pays qui ne peut se
comparer au sud où tout y est plat, jauni, pelé, rabougri, si nous n'avions pas changé d'itinéraire, nous aurions continué à croire que l'Espagne est toute brûlée par le soleil, alors je dis aux
voyageurs: visitez le nord jusqu'à A Coruña, un détour qui en vaut la peine!.
Nuit dans un camping (plus cher qu'à Lisbonne) puis autoroute vers Gijôn puis Santender et Bilbao et
l'idée nous vient de prendre une petite route vers la côte pour y dormir! Notre carte pas très précise nous conduit sur une petite route de montagne sans possibilité d'arrêts ni demi tour. Le
paysage est beau à couper le souffle, si beau qu'il me rappelle la Suisse, ce qui nous fait un peu oublier notre infortune. Après une assez longue recherche nous trouvons un parking non complet à
Lekeitio.
Car nous avons appris à nos dépend qu'en Espagne, tant que l'on roule tout va bien, mais trouver un parking est exercice bien trop ingrat pour nous.
Allez! Demain nous serons en France, la tête remplie de beaux souvenirs !.