• Suite et fin!.

    Chez mon garçon, c'est moi qui lui ai fait beaucoup de travaux. 0 K 7 (2)J'ai démoli tout l’existant et j'ai refait à neuf, y compris la fourniture des briques, cadeaux fait par moi. Je fais ce que je peux, et pas pour recevoir quoi que ce soit; non, je voudrais seulement qu'il ai un bon souvenir de moi c'est tout.

    Tu sais l'impression que tu me fais! on dirais que tu as peur de ne pas être aimé.

    Tu as raison, je ne l'ai jamais beaucoup été. Il y a toujours eu ces fin de mois difficiles. Toujours pas assez pour si ou pour ça. Alors je me suis efforcé de toujours gagner plus, et une fois qu'il y a eu assez d'argent pour vivre honnêtement, les enfants étaient adultes et ça n'allait pas mieux. Alors tu sais, il y a quelque temps, j'ai discuter avec ma fille et elle m'a rassuré, elle m'a dit que j'étais un bon père, je leur avais donné beaucoup et que je n'avait rien à me reprocher.

    Elle a un bon père et tu as une bonne fille.

    Mais je ne suis toujours pas bien convaincu tu sais. Je sais que c'est une bonne fille et qu'elle m'aime beaucoup.

    0 K 7 (1)Tes enfants t'aiment, c'est beaucoup ça tu sais!.

    Tu as raison, je manque d'amour et de tout ce qui va avec.

    L'échec du couple, ça arrive à tout le monde, faut aller plus loin et le dépasser. 0 K 7 (3)

    Jeanne, mais je manque de tellement d'autre chose, que j'ai trop besoin, mais bon. Il n'y a pas que ça, moi j'ai tellement, tellement à donner. La vie est mal faite tu sais. 

    Je sais, les échecs je connais.

    Et puis j'ai l'impression que les gens au tour de moi font moins que moi et que tout leur réussi.

    Tu es un idéaliste dans un monde de brutes!.

    Alors je dis merde! pourquoi moi un jour je n'aurais pas droit aussi au bonheur? un petit peu seulement, je ne demande pas l'impossible....

    Jeanne, faisons un bout de chemin ensemble.....

    Fin.

    DGF

    0 K 5 (10)

     

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  • Suite... 

    Une fois j'étais avec mon frère A****** dans son bureau, je te parles de l'époque ou j'allais en vacances au Portugal avec ma femme et mes enfants, a faire des papiers et on s’occupait d’une petite bouteille, sa femme arrive et vient faire son rapport comme un ouvrier. Je rigolais moi.

    «-Bon j'ai fais ce que tu as dis, je suis allée là et là et en fin de journée, je suis revenue avec le camion chargé de fer».

    Nous deux, on était avec la bouteille sur le bureau.

    «-Bon, tu sais ce qu’il te reste a faire! on ne doit pas laisser un camion chargé la nuit, c’est pas bon pour les ressorts!, tu vas au dépôt et tu décharges». 0 K 6 (1)

    Écoute, moi je regarde et je ne dis rien, elle est partie puis est montée dans son camion et est allé faire ce qu’il a dit. A moi même je me disais, on va pas rester là nous à vider la bouteille!. Après, il me dit:

    «-Viens, on va donner un coup main c’est des mal dégourdis, tout à l'heure ils vont encore se blesser».

    Elle était avec mon neveu, un enfant lui. Une autre fois, elle l'appelle et elle dit:

    «-Je suis allée livrer tel chantier, et alors les gars sont assis et font grève».

    «-Quoi, ils font grève!, tu vas là-bas toi, tu arrête ton camion, tu prends un marteau, un arrache clous, et tu enlèves les clous dans le tas de bois qui est la bas!».

    Elle commence a vouloir discuter.

    «-Tu fais ce que je dis ok!».

    Elle s’exécute. Alors je demande pourquoi il fait çà, tu sais ce qu’il dit?.

    «-Tu vas voir, sont tellement bêtes qu’ils vont avoir honte d’être assis devant une femme qui travaille, ils vont reprendre le boulot».

    Écoute, peu de temps après, elle appelle pour dire que tout le monde avait repris le travail. Elle m’a raconté après, ils l’appellent 'patronne'. Ils sont allés la voir:

    «-Patronne, on peut reprendre le travail?!».

    «-C’est pas moi qui vous ai dit d’arrêter!».

    Et ils se sont remis au boulot. Parce qu’en plus, elle devait faire la surveillance des bonshommes de son côté, et lui pareil du sien et puis chapeauter l'ensemble. Le soir, il passait contrôler et en rentrant, ça gueulait. Il n’y avait jamais assez de fait, son truc à lui, c'était de lui dire:

    «-Tu vas là-bas pour faire quoi?, tu sers a rien, demain tu vas voir je vais passer le matin pour planter un piquet, je mets ma casquette, elle feras plus d'effet que toi!».

    Et quand elle répondait, il lui disait:

    «-Tu as rien ici, tu est venue avec rien, (lui non plus mais il n'en parlait pas) tu es pas contente, tu t'en vas, tu prend un petit sac et un bâton, tu le mets au dos, il y a assez pour prendre tes affaires.

    Un sacré bonhomme mon frère, mais aussi il est devenu riche.

    A****** est connu de partout, même en France. Un jour, j'étais à Roubaix avec des clients (de l'entreprise où je travaillais) et je voulais les inviter dans un restaurant Portugais que je connaissais mais je ne me souvenais plus où il était. Dans la rue, je rencontre deux hommes qui bavardaient sur le trottoir, je m'arrête pour leur demander le chemin, l'un d'eux m'explique puis il me dit: «Vous, vous êtes un frère d'A******!». C'était un banquier qui avait travaillé à Marinha Grande..., le monde est bien petit.

     

     

    0 K 6 (3)Mes frères, c’est quand même aussi des gens qui sortent un peu du lot, même s'ils viennent du même trou que moi, ils sont entreprenants. Tu sais que A****** lui, il a été grand très jeune et se faisait passer pour plus âgé et bossait beaucoup. Tu sais ce quil faisait, quand il était enfant, le dimanche après midi, il allait chercher sa boite à sous, je ne sais même pas où il la cachait, il se mettait à côté du fil à linge avec les pinces et il pendait ses billets au fil pour enlever le moisi. Écoute, et radin, il ne taurait pas prêter un sou. Il sest marié aussi avec sa maison finie et meublée, tous mes frères et neveux et nièces aussi.

     Il a fait maçon aussi?.

     Oui mais très vite, il est devenu patron, déjà avant d’aller à l'armé (2 ans et demi), ma belle sœur se ventait que alors que lui était à l'armé, qu’elle gagnait assez pour toutes les dépenses avec les deux enfants et en plus, elle économisait de l'argent. Elle vendait du poisson de porte à porte, lui, il a commencé plus jeune que moi à être payé maçon, avant 14 ans je me rappelle puisque à l'époque, il y avait plus de sécurité, pour les accidents de travail mais il fallait avoir au moins 14 ans et il a reçu un parpaing sur sa tête et comme il n’avait pas 14 ans, le patron l’a viré mais il a payé tout aux médecins et c'était rien, lui après, il est reparti chez un autre c’est tout. C’est vrai que ça n’a rien à voir avec maintenant. F******* lui aussi a une société maintenant; il travaillait d'abord pour A******* mais sa femme a été jalouse et elle l’a poussé à s'installer lui aussi à son compte et ça a marché. Il y a longtemps aussi. Lui c'était à mes yeux le plus qualifié de nous tous il a des mains en or ce gars là.

     Celui qui est venu en France il n'est pas venu dans les même condition que toi?.

    Non. Celui qui est venu en France c'est Ag******. C’est sa femme qui l’a fait venir ici alors qu’ils n’étaient pas encore mariés. Ils se sont connu en vacances là-bas parce qu’elle a été élevée ici.

    Elle est portugaise?.

    Oui, bien sur, à l'époque, un bon Portugais n'épousait qu'une Portugaise, c'est dire si je suis mauvais!. D’après ce que je me rappelle, c’est A***** qui a fait la maison de ses parents et à la fin, ils ont fait un repas et tout les ouvriers qui avaient travaillés là ont été invités et là il se sont connus et ont commencés à aller à la plage ensemble. En plus, il y avait une histoire, il venait de souffrir d’un chagrin d'amour, il voulait se suicider, lui, il a toujours eu beaucoup de filles. Tu as vu sur la photo, toujours habillé au top, il jouait très bien de l'harmonica.

    Dis, vous les ***** (son nom), quand vous êtes amoureux, vous n'y allez pas de mains mortes!.

    Me fait pas rigoler toi!. Lui tout seul, le dimanche après midi, il faisait danser tout le monde. Il aimait bien larguer les filles hélas, celle là, c’est elle qui l’a largué et ça l’a rendu malade. A****** a connu sa femme à l'école de tout petit et ils s’envoyaient des mots l’un à l'autre. Et moi l'aîné, je les confisquais soit disant parce que moi je ne me rappelle plus, c’est eux qui m’ont raconté ça. Sinon en vacances, j’étais bien copain avec ma belle sœur, comme lui arrivait toujours tard, moi j’étais dans la cuisine avec et elle se défoulait, elle me racontait toutes ses misères. 0 K 6 (2)

     

    La dernière fois que je suis allé à Moinhos, au «Centre Des Actividades» casa do Povo (maison du peuple), c'est un endroit où on append tout ce qui se passe dans le village et même on vous ravive vos souvenirs...

    J'y ai appris qu'un ancien camarade de classe m'en a voulu très longtemps car j'avais eu une belle récompense à l'école: un livre avec des chardons sur la couverture et lui n'avait rien eu!. La rancune est parfois tenace... On m'a raconté aussi que mon frère F******** un jour va à l'école, ma mère lui a préparé un casse-croute pour le déjeuner, elle le lui a mit dans un sac fait avec des vieux tissus cousus ensemble qu'elle utilisait souvent. Dans ce sac, F******* à trouvé un billet de 50 escudos. Il va à l'épicerie, demande à la marchande des bonbons pour 50 escudos; il aurait dû repartir avec un sac de 50 kg de friandises!. Honnêteté faisait Loi à cette époque, elle lui a donné 3 bonbons et a rendu l'argent à la mère...

    A suivre (116)...

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  • Suite...

    0 K 8 (2)Tu te rends compte, dix sept ans sans donner des nouvelles!. lIs m'ont retrouvé quand j'ai acheté la maison ici, par le consulat tu comprends, moi j’avais dis que plus jamais j’aurais donné de mes nouvelles et que tout ce que javais là-bas, ils pouvaient en faire ce qu’ils voulaient, c’est tout. Parce que mes parents n’ont pas apprécié que je me marie ici. Ça avait fait l’objet d'une grande discussion par lettre tout ça à l'époque, et je navais pas apprécié, et ce qui ma le plus étonné cest que lorsque j'y suis revenu, là personne ne ma plus rien reproché. Écoute, jai été reçu comme si je nétais jamais parti. Jy suis retourné bien sur parce que tout le monde est venu me chercher mais sur tout pour mes enfants. Je n’avais pas le droit de les priver de leurs grands parents.

     

     Alors la première fois, j’avais encore ma grand-mère, du côté de mon père. Elle aussi, elle travaillait dans les champs, elle vivait avec ma tante qui est ma marraine. Je vais chez eux, ma marraine était là mais pas la grand-mère. Ma marraine me dit: «-Je vais te conduire mais tout doucement sinon la grand-mère va avoir une attaque». On arrive dans les champs, il y avait plein de femmes qui travaillaient. Ma marraine me dit d’arrêter un peu avant, et moi je les entendais parler. Elle dit: «-Ce monsieur veux vous parler». Elle ne savait pas comment le lui dire, elle me regarde et elle dit: «-Moi je ne parle pas aux monsieur que je ne connais pas!». «-Oui mais lui a quelque chose d'important à vous dire». Les autres femmes s’y sont mises aussi: «-Allez lui parler, vous verrez bien, il n’y a pas de danger, nous sommes là!». Alors, ma marraine a dû lui dire: «-C’est F*******». Là, elle a jeté sa `rasette´, elle a couru pour me prendre dans ses bras. Tien, rien que de parler de ça, je suis tout chose. Tout seul, je croisais les gens, personne ne me reconnaissais. C’est pas bien d'avoir fait tout ça. Tout ça pour ce que je croyais être de l'amour! Merde!.

     

    0 K 8 (3) Tu sais ce que disait ma maman quand elle chantait, elle me disait: «-Maman chante parce que ça l'empêche de pleurer.

     

    A mon arrivée en France, je ne parlais pas un mot de Français. Mes deux premiers copains que je me suis fais étaient Espagnol.

    Ils m'ont appris mes premiers mots de français mais entre eux, ils parlaient espagnol; c'est pourquoi je me débrouille pas trop mal en Espagne, enfin je comprend tout mais pour parler c'est plus difficile...

    Au Portugal, on dit que les portugais à l’étranger sont tous main dans la main, j'ai appris que ca ne se passe pas toujours comme ca !. Il y en avait, les plus malins, qui étaient ici depuis un certain temps et ils exploitaient les nouveaux arrivants.

    Par exemple, ils achetaient un terrain, construisaient des baraques dessus, un robinet d'eau au milieu et louaient à prix d'or aux nouveaux (surtout ceux qui venaient illégalement) qui ne savaient pas où aller surtout au moment de l’indépendance de l'Algérie, les logements étaient réquisitionnés pour les rapatriés.

    Il y en a qui se sont fait des petites fortunes avec ces trafics. Parfois aussi, ils te proposaient de t'accompagner pour régler divers papiers dans les administrations et se faisaient payer à l'heure, au même prix qu'ils étaient payé au travail.

    Moi, je n'ai pas trop été concerné parce que je vivais à l’hôtel en pension complète mais ceux qui avaient femmes et enfants ne pouvaient pas se le permettre. 0 K 8 (1)

     Les cartes d'identité Française se font à la mairie, la mienne se fait dans une ville pas loin qui s'appelle Sin le Noble, c’est là que nous les étrangers, devons aller.

     

    C'est un passeport ou une carte de résident?.

    Non c’est une carte de résident ou une carte de séjour et après j'ai encore une carte de travail, j’avais le droit que de travailler dans le bâtiment. C’est fini ça puisque nous sommes européens mais j'ai connu çà moi oui, mais attention, pas les algériens et marocains, eux ils ont des conventions particulières puisque avant leur pays était Français. Au départ, tu ne peux bosser que dans un département, moi la Gironde, le 33. Et après petit a petit ça s'étend, pour changer de département, il fallait faire une demande à l'ANPE et si il y avait des chômeurs, nous on avait pas le droit, refusé. En plus, obligation de passer une visite médicale tous les 5 ans avec un médecin assermenté par l'état, en plus des visites obligatoires pour tous les salariés. Je recevais une convocation de la préfecture et je devais payer de ma poche, c’était cher puisque c’est un médecin spécial. Et si on avait contracté une maladie, on pouvait être renvoyé chez nous. Ça arrivait rarement. Ils obligeaient les gens a se faire soigner sur contrôle de la police pour une maladie contagieuse.

    Tu ne sais pas toi la chance que vous avez.

    A suivre (115)...

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  • Suite... 

    Je voulais te parler déjà un peu de ton livre, l'histoire de ton enfance.

    Tu l’as lu?.

    J'ai été conducteur de travaux, je gérais un chiffre mensuel de 4 millions de francs, j’étais donc souvent amené à prendre de grandes décisions au niveau financier et aussi du personnel, je ne voudrais pas que tu crois que je suis une Marie Madeleine qui pleure pour tout et pour rien, j'ai besoin que tu m'estimes. Parce qu’hier soir, ou plutôt ce matin, j'ai encore pleuré. Tu sais, ton livre m’a fait ressortir des choses que je avais oubliées.

    Sauf que toi c'est avec ton père que ça n'allait pas. 0 K 9 (3)

    Je parle pas encore de ça, je parle de la façon comment nous avons vécus. A part les agneaux et l'hôpital, c’est un peu mon histoire tu sais.

    Je pense que tu as été plus pauvre que moi.

    C’est pour ça que nous apprécions ce que nous avons. Lorsque j’étais enfant, la arque avec le sel j’ai connu, à côté de la cheminée, les pins avec la résine, et le Noël avec l'orange, mais aussi les moutons, chez moi il n’y en avait pas, mais ma mère, lorsque j’avais dans les sept ans, pendant les vacances scolaire, me plaçait chez des gens qui en avaient. Je couchais là-bas, je mangeais et je gardais les moutons. Rien que pour pouvoir manger, tu vois nos deux histoires sont semblables.

    C'est la misère qui est semblable.

    Deux choses m'ont frappé, en dehors de la misère. Mais tu vois nous sommes là, des vies comme çà, seuls ceux qui l’on vécu peuvent comprendre.

    Mais tu sais, des gens de notre age, beaucoup ont connu ça!.

    Mais pas tant que ça, regarde!, tu dis qu’à l'école, peu d’enfants et même pas du tout, étaient comme toi.

    Oui c'est vrai.

    Ce qui m’a frappé en en dehors de ça, c’est la très bonne présentation et l'autre c’est comment tu te souviens si bien de tout, la deuxième c’est que ton frère a dû se saigner pour te faire soigner.

    Je pense à mon enfance à la fois avec douleur et nostalgie.

    Et tu parles tellement bien de ton pays, un jour tu me le feras visiter.

    Oui, nous irons.

    Et moi je te ferais visiter le mien, je ne sais pas en parler aussi bien que toi.

    0 K 9 (1)Mais si tu sais!.

    Mais je sais que j'ai beaucoup de souvenirs là-bas, ils ne sont pas tous bons mais c’est toute mon enfance. J’ai dû le poser pour pouvoir pleurer, et après, j'ai dormi. C’est de là que vient ton attache si forte aux animaux!.

    Je pense oui, c'est depuis toujours.

    Ce qui m’a surpris, c’est que tu montais aux arbres et là je pense que tu n’avais pas encore des pantalons.

    Non, je n'avais pas de pantalons, et je marchais sur le faîte du toit, en danseuse, les bras écartés.

    Un peu casse coup quoi!. Dis, tu ne parle pas de tes souffrances à l'hôpital.

    Non, je ne me souviens de rien, j'avais moins de 3 ans.

    Tu vois, ça me rattache encore plus fort à toi tout ça et ça a au moins l'avantage de nous avoir appris la vie.

    Oui c'est vrai.

    Pour être ce que nous sommes, nous avons dû nous battre et pas à armes égales. Alors je dis, pas pour nos enfants, il est trop tard, mais pour nos petits enfants, ça peu leur servir d'exemple que dans la vie rien n'est jamais acquis mais rien n'est jamais perdu.

    Non, ça je ne crois pas, l'expérience des parents ne sert que très peu à nos enfants, quoiqu'on dise, quoiquon fasse, ils n'en font qu'à leur tête.

    Tu as raison, nous ne sommes que des ancêtres comme dit Philippe. Mais lorsqu’on leur dit des choses, c’est comme une petite graine, un jour elle pourra germer peut être.

    Mais quand mes enfants lirons ça, ils aurons bien entamé leur vie, c'est ça qui leur fera apprécier!. 0 K 9 (2)

    Oh mais ils apprécierons encore plus oui. Jeanne c’est pas possible que nous deux ne puissions pas faire un bout de route ensemble.

    Faisons comme la pub SNCF, laissons le temps au temps!.

    Nous deux, un du service public et l'autre du privé, on va refaire le monde! surtout moi, toi tu ne dis rien.

    Oui chiche, quand commence-t-on?. Le boulot c'est du passé, d'y penser ça me fatigue.

    Moi non, au contraire, là je peux en parler pendant toute la nuit.

    Oui, je vois, quand tu pars, tu n'arrêtes plus.

    Tu sais, quand j’arrivais dans une réunion, plus personne avait la parole.

    Ah oui, t'es comme ça toi!.

    Et tu sais quoi? la meilleure défense c’est l'attaque. Tu sais pas ça toi?. Mais attention!, il fallait toujours que je sois crédible.

    Oh! Moi, ma meilleure défense c'est la fuite.

    La fuite… on peux toujours te rattraper, mais comme tu dis, tout ça c’est du passé.

    A suivre (114)...

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  • Suite...

    Mais il n'y avait pas de service militaire?.

    Si mais j'ai demandé avant tout l'autorisation au ministre de l'armé pour pouvoir quitter le territoire. Et il me l’a accordé, la majorité à l'époque était comme ici, à 21 ans.

    Et tu as été dispensé parce que tu est parti travailler en France?.

    Oui, je n’avais pas encore 18 ans. Donc, il me fallait la signature des parents. De toute façon, je leur avais dit: - sinon je fais une connerie!.

    A l'âge d’aller à l'armé j’étais ici, je suis allé au consulat et j'ai demandé un report, comme un étudiant, jusqu'à 27 ans. Pas le droit de rester là bas plus d’un mois. De toute façon je n’y suis pas allé pendant 17 ans. Et après mes 27 ans, étant toujours à l'étranger, j'ai pu racheter mon service militaire. 0 L 1 (1)

    Comment tu as fait pour préparer ton voyage?.

    Ben, j'ai toujours été en règle avec le consulat. Sauf que j'ai toujours fait du déplacement, personne de ma famille savait où j’étais.

    C'était pas interdit!.

    Non, le seul interdit c’est moi qui me le suis imposé, envers la famille c’est tout, dû au fait que je me suis marié ici. Et une des choses que je regrette aujourd’hui, c’est d’avoir fait çà. Pas de me marier ici non, de ne pas avoir donné de mes nouvelles pendant si longtemps. Regarde!, moi j'ai dû arriver fin 1960 je ne sais plus, mon fils est né en 1964.

    Tu as eu vite fais!.

    Alors tu vois, c’est certainement courant 1963 que j'ai coupé les ponts.

    Mais tu les as avertis qu'ils allaient être grand-parents?.

    Non, pas vraiment. Eux, ils ne voulaient pas du tout que je fasse ma vie ici surtout avec une Française car les femmes Française avaient la réputation d'être légères, les Portugais n'avaient pas confiance. Mes enfants n’ont jamais été déclarés au consulat, ma femme non plus, seulement la date du mariage c’est tout. Dans les papiers portugais que j'ai moi, c’est marqué ‘marié´ mais pas avec qui ni rien. Seulement, ma fille est allée là-bas pour travailler et elle leur a dit, mon père est portugais j'ai le droit d'avoir la nationalité Portugaise. Ils ont demandé mon nom et là, ils lui ont donné le nom de sa mère, des grands-parents français et portugais, et elle a la double nationalité, mon garçon non.

     

    Avant de venir moi, d’abord j'ai dû justifier que j’avais le métier correspondant au contrat qui avait été envoyé là-bas; à la junte nacionale de immigration. Ensuite, autorisation des parents, moi javais à peine 18 ans, après, autorisation du ministère des armés, si tu étais manœuvre, il fallait un contrat de manœuvre, moi j’étais maçon. Après x divers examens médicaux, attends, avant il fallait justifier que tu avais au moins le certificat d'études pas question denvoyer à l'étranger des analphabètes. Il fallait montrer que tout le monde savait lire. Déjà, pour avoir tout ce que je viens de dire, il fallait des mois et des mois.

    0 L 1 (2)C'était encore la dictature au Portugal à cette époque là?.

    Ben oui! et la guerre en plus dans les colonies. Après, commençait les examens médicaux, il fallait des certificats un peu de tout et être vraiment en très bonne santé et pouvoir le prouver.

    Donc avoir les moyens d'aller chez des médecins.

    Ah oui, beaucoup d'argent sans être remboursé. Je vais te donner un exemple tout bête: Les femmes, je ne sais pas comment vous êtes faites, mais nous les hommes, nous n’avons pas les épaules au même niveau. Mais il y a une juste mesure, au-delà, ils refusaient, il y en a une qui est plus haute que l'autre. Tu savais pas ça?.

    Non, je ne savais pas.

    Attend, après que l’on avait tout réunis, on envoyait ça à la junte nacionale de immigration, on recevait une convocation pour se présenter à Lisbonne, au minimum trois jours. Là, on ne payait que le train, logé et nourri, on ne payait rien. Tu me vois moi, arriver à Lisbonne de ma province?.

    Ben, tu devais être un peu perdu!.

    Je suis encore à l'arrêt du métro à attendre qu’il me prenne, il passait mais ne s’arrêtait jamais. Je suis allé voir quelqu’un et demandé:

    «-Je suis là depuis longtemps et le métro s'arrête jamais!».

    «-Vous lui avait fait signes?».

    «-Non».

    «-C’est vous qui devez lui faire signe!».

    Ne te moque pas de moi toi, je ne savais même pas ça. Et je suis resté trois jours, lavage de cerveau, puisqu’on représente le pays, on ne doit pas faire de la politique, pas de syndicat, pas de manifestations, pas de grève et tout et tout quoi. Et ça, toujours à poil dans une pièce. Et quand tu es là, interrogé, tu perds tous tes moyens, le risque c'était, selon eux, d'être expulsé.

    C'était humiliant d'être traité comme ça!.

    Oui c'était fait pour.

    C'est barbare comme méthode!.

    Après on te demande quand tu veux partir, moi tu sais j'ai dis le premier train. Là, on te donne un tas de papiers et un billet de train avec un arrêt en Espagne, avant de passer la frontière Française, contrôle médical côté espagnol mais par des Français.

    Encore!, ils étaient fous à cette époque.

    Pour vérifier que tous les certificats correspondaient et pour vérifier si tu n’avais pas contracté une maladie en cours de voyage. Ensuite, ils te donnaient un casse croûte, tu montais dans un taxi pour traverser la frontière, ensuite dans un train jusqu’à destination.

    Il fallait avoir une volonté de fer!. 0 L 1 (3)

    Un gars m'attendait à Bordeaux, m’a pris en voiture, il était portugais lui, sinon moi je ne comprenais rien, il m’a amené à Mérignac dans un hôtel restaurant, et là, il était dix heures du soir passées, tout le monde avait mangé, moi, on m’a fait deux œufs sur le plat, du pain et une bière. C’est moi qui devais payer la pension. Et le lendemain j'ai suivi les autres jusqu’au chantier, c'était juste à côté, un grand chantier, avec bureau comptable et tout sur place. C'était une boîte parisienne mais moi, j’appartenais à l'antenne de Bordeaux. Toute la journée, ils m’ont conduit partout pour faire tout les formalités en ville.

    C'était pas fini les formalités?.

    Non, ici il faut te déclarer à l'ANPE, à la préfecture, à la mairie et d'autres.

    Un vrai parcours du combattant.

    Oui, ils ne te lâchent pas comme ça dans la nature. Et alors le lendemain, je suis arrivé au chantier, un chef m’a pris avec lui et m’a conduit où des murs avaient été tracés, il m’a fait amener des parpaings, du mortier et m’a fait comprendre que je devais maçonner. Ensuite il passait de temps en temps pour voir…

    Et après, il y a encore à raconter, mais une autre fois si tu veux, alors tu vois, des misères j'en ai connu dans cette vie pourrie.

    A suivre (113)...

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  • Suite...

     Par contre, j'ai eu mon dernier patron qui m'aimait beaucoup, au point de vouloir que je prenne sa relève.

    Ça ne t'as pas tenté?.

     Non, je n'ai jamais accepté ces choses là, même ici. Il me faisait tellement confiance qu’il me donnait à lire les journaux interdits de l'époque. Il avait un garçon plus vieux que moi et une fille qui était de mon âge. C'était pas pour moi bien sur, pas le même milieu. Mais c’est pour te dire comme j’étais bien con. 0 L 2 (3)

    Con !!! pourquoi tu dis ça?.

    J’allais souvent chez lui après le boulot, peut être que je m'y sentais mieux que chez moi, regarde, elle se changeait devant moi, elle me disait: «-Tourne toi je vais changer de robe!». Et moi je répondais oui mademoiselle, et je n'ai jamais regardé. Parce qu’elle me disait tu, mais moi je devais lui dire vous, je n'étais rien pour elle.

    C’était une chipie non?.

    Si tu veux oui, moi j’étais la classe inférieure. Écoute, je suis là aussi grâce à cette homme. Malgré tout, c’est lui qui ma prêté l'argent pour pouvoir venir ici. En plus, il m’a conduit à la gare. Je crois qu’il c’est mieux conduit pour moi que mon propre père.

    C'est une partie de ma jeunesse ça, j'étais bien vu par mon patron et je passais saluer sa femme souvent le dimanche ou après le boulot. Lui était républicain alors il avait un journal, à l'époque, si tu étais pris avec ça, c'était la prison à vie.

    Il était riche?.

    Ben oui beaucoup. Il me le donnait à lire, écoute, il me faisait confiance mais il voulait me faire penser comme lui, m'inculquer ses idées tu comprends et ça, je n'aime pas et ce, depuis toujours.

    Ah! oui, tu étais un peu rebelle toi aussi!.

    Il ne faut pas m'imposer des choses, là je me méfie tu comprends?. C'était un gars, dans une descente, il coupait le moteur pour économiser l'essence. Je me souviens qu'il avait eu un manque d'essence, tu ne te rappelle pas toi, parle un jour de ça à tes frères. Je crois que ça avait été à cause d'une guerre en l'Égypte, un truc comme ça et toute l'Europe a eu un manque d'essence. Tu est trop jeune toi, tu vois, tu n'es pas encore assez vieille!!!.

    C'était pas une histoire du canal de Suez?.

    Ah! je retire ce que j'ai dit, oui ça vient de là à cause de la guerre avec l'Égypte.

    Il avait un beau frère qui avait une pompe, et nous sommes allé une nuit la vider et cacher tout ça, tu vois qu'il avait confiance en moi.

    Il volait son beau-frère?.

    C'était en accord avec lui, pour la cacher et la garder pour eux, pour ne pas la vendre ou bien la vendre plus cher tu comprends!.

    0 L 2 (1)Quand je suis venu ici, c'est lui qui m'a prêté l'argent.

    Je suis allé trois jours à Lisbonne, passage obligé, lavage de cerveau. Il m'a aussi donné l'adresse de son frère et m'a dit: s'il te manque quelque chose, tu vas le voir. Et c'est aussi lui qui m'a conduit à la gare pour venir ici et après, moi j'envoyais de l'argent à mon père dans une banque que lui seul pouvait y toucher, et il a remboursé tout ça. Je n'avais le droit d'envoyer que 400 francs par mois, c'était beaucoup à ce moment là. Ensuite j'ai payé le gars qui m'avait trouvé le boulot pour 800 francs. Attends!, pour avoir une idée.

    En 1966, moi je gagnais 1037 francs par mois et encore entre deux j'envoyais des billets pour ma mère dans des lettres. J'achetais des enveloppes avec un fond et je récupérais le fond d'une, je mettais les billets dedans, puis je les mettais dans une autre et ça partait comme ça. Ou alors aussi, quand un de mes collègues allait au pays.

    Tu ne gagnais pas trop mal!.

    Non, je gagnais bien, moi je suis venu avec un contrat de travail avec un taux de l'heure prévu et des conditions etc.

    Oui parce que mon mari, au début, en 1972, il gagnait à peine 1000 F.

    En ce temps là, les administrations ne payait pas bien non plus. Moi j'étais maçon, et encore pas au meilleur échelon, je faisais des heures supplémentaires aussi. Après j'ai donné de l'argent à mon père pour des faire des travaux, remettre leur maison en état, et il l'a fait, il aussi acheté une ou deux vaches, et un jour j'ai fait une lettre où j'ai dis que tout ce que j'avais donné, vous en faites ce que vous voulez mais moi vous ne me verrez plus.

    Et pourquoi?

    Tout ca pour une femme!

    Quand ils ont su que je m'étais mis en ménage ici, ils ont tout fait pour «me ramener à la raison»!.

    La bas ils croyaient que les femmes française étaient toutes des trainées, j'aurai dû faire venir la portugaise qui m'était promise, alors grosses disputes par lettre et j'ai tout envoyé balader et je n'ai plus envoyé de sous. C'est comme ca qu'on est resté fâchés de nombreuses années.

     

    Donc, quand tu es parti pour la France, tu n'avais pas une promise?. 0 L 2 (2)

    Oui, une très belle fille, elle s’est mariée bien sur, tiens!, avec le seul gars avec lequel je me suis battu, puisqu’on chassait sur le même terrain et j'ai rompu avec, il a eu la voie libre.

    Et vous vous écriviez?.

    Bien sur oui beaucoup mais tout à brûler, moi je les avais gardées mais quand ma femme les a découvertes, elle les a brûlées.

    Et tu l'a aimée celle là?.

    Mais on s'était à peine touché la main c’est tout. Attention deux frères curés, un père très pieu. Il me laissait faire parce que j’étais sérieux.

    Et les lettres, elles étaient enflammées?.

    Ben aussi oui, en plus ici je me suis retrouvé avec un oncle à elle, tu sais à 17 ans c’est pas pareil.

    Alors quand tu as eu l'autre, tu as écris une lettre de rupture?.

    Tout à fait, je lui ai dit que j’avais trouvé quelqu'un.

    Bourreau de cœur!.

    Non, dis pas ça et pratiquement à chaque lettre, elle me disait que j’allais pas revenir. Je n'ai cherché que quand j’avais besoin, je me suis retrouvé seul ici sans personne, en 1960 ou 1961. Alors, je me suis marié, mon fils a assisté à notre mariage le 31 mai 1966.

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     Là-bas, le curé passe à Pâques dans les maisons qui le veulent pour les bénir. Pour çà, il existe une herbe qui pousse à cette époque de l'année et si tu veux qu’il vienne, tu en cueilles une brassée et en mets devant ta porte de séjour en général jusqu'à la route, tu étales cette plante. Çà veux dire que tu veux qu'il vienne. Attention, longtemps avant, tu peints, toute ta maison doit être nickel, ménage fait à fond, tu mets ta plus belle nappe, une assiette avec des dragées une autre avec des sous, plus tu mets des sous, plus tu sera bénit. 0 L 3 (2)Le curé vient, il y a un gamin avec une cloche qui sonne pour l'annoncer, il y a aussi les enfants de cœur.

    C'est comme ça qu'on donne les deniers du culte?.

    Ça c’est en plus. Il y deux ou trois avec des sacs pour les dragées et un qui ramasse que les sous. Il discute deux minutes, comme il connaît tout le monde, il demande après ceux qu'il ne vois pas. Nous, comme on était loin, on leur donnait à boire de l'eau. Et tu mets aussi tes plus beaux habits!, ma mère était très chrétienne.

     

    Tant que tu ne travaille pas, tu ne peux pas manquer une messe le dimanche.

    Comme je n'aimais pas aller avec elle à la messe, je faisais croire que j'allais dans une autre église et quand on mangeait, on avait une séries de questions pour savoir de quoi avait parlé le curé au sermon et tout ça, elle savait tirer les vers du nez pour voir si tu y étais allé ou pas. Mon père lui, n'y allait pas mais nous obligeait à nous à y aller. Lui, allait seulement aux grandes occasions. Avant de rentrer, il fallait que je questionne un copain qui y était allé. Mon père, le peu de fois qu'il rentrait à l'église, il posait qu'un genou par terre, jamais le deuxième. En plus lui, il jurait beaucoup tout ce qui n'allait pas, c'était de la faute au bon dieu, alors il jurait et ma mère disait: écoute ça suffit, je voudrais bien qu'il te punisse.

     

    Les curés avaient beaucoup de pouvoir. Quand j'ai voulu partir travailler en France, il me fallait le certificat d'étude. Je l'avais passé avec succès mais je n'avais pas le papier. Je suis allé de l'école à un bureau puis encore un autre bureau, je n'ai pas pu l'avoir. Je suis allé voir le curé, j'ai expliqué la chose, il m'a dit – revient dans quelques jours. Et il m'a donné mon certificat, je l'ai toujours, je te le montrerais.

     

    0 L 3 (3)Histoire de la princesse: 

    Tu sais quand j’étais petit on ma appris à faire trois bouchées dans une olive, on n’avait pas le droit de la manger d’un coup et encore olives maison. Elles étaient mises dans une jarre en terre cuite avec du gros sel et de l'eau, on la changeait je ne sais plus combien de fois, ça restait cru bien sur, ca me fait penser à une histoire.

    Je ne me rappelle plus bien, je connaissais une histoire du temps des rois, je vais voir si j’arrive à te la raconter. ça parle de zizi, un roi avait envoyé un grand de la cour à la recherche de celui qui avait le plus grand zizi pour sa fille. Il est parti avec toute une cavalerie et tout d’un coup, dans une fête, il voit un gars qui jouait du tambour avec. Ça y est, il a trouvé le bon, et lui amène. Elle couche avec une nuit, elle dit non pas assez. 0 L 3 (1)Il repartent, arrivent dans une propriété d’oliviers c'était la cueillette des olives un gars couché par terre faisait tomber toutes les olives avec son zizi. Là, on à trouvé le bon, il le ramène, elle dit non je n’en veux pas, pas assez. Ils repartent, et arrivent au bord d'une rivière et tout le monde se dirigeait au même endroit. Merde le pont, c’est par là, c'était encore un qui faisait traverser les gens avec son zizi.

     Il y en a de bon au Portugal!.

     Ah c’est des portugais ça!. Traverser d’un côté à l'autre sans toucher l'eau. Et là tout d'un coup, ils crient venez, venez, au moment ou un gars traversait l'autre coté il rentre son zizi. Les voilà partis, ils se présentent et tout le monde surveille y compris le roi, il fait son affaire à la princesse et juste après celui qui traversait est libéré et sort, le roi:<eh ben celui là est le bon, il vient d'arriver et m’a déjà fait un petit fils.

     Ouah! elle est compliquée ton histoire.

    C’était mieux que ça mais ne je me rappelle plus.

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    Après, moi déjà petit jeune homme, le dimanche matin je travaillais jusquà une heure, je rentrais me laver, comme ca, pas de douche, pas de baignoire, seulement une 0 L 4 (2) grosse bassine toujours en terre cuite j'attendais pour manger. Après, je prenais mon vélo et j’allais retrouver mes copains tous les dimanches on savait où on allait, tout le monde à vélo, copains, copines.

        A quel âge tu as eu un vélo?.

       13 ou 14 ans, j'ai acheté un vieux vélo d'occasion à un oncle et je l'ai fait rénover. Sous Salasar, les vélos étaient immatriculés et il fallait un permis. D’ailleurs il fallait un permis (ou licence) pour avoir un chien, les charrettes tirées par des bœufs ou chevaux avaient aussi une immatriculation. Moi, je n'ai jamais passé le permis, je roulais sans et je ne me suis jamais fait prendre mais le vélo avait une plaque à mon nom.

       On allait toujours à la maison de celui qui été le plus près de là où on allait. Tout le monde laissait son vélo et on partait à pied tous à des 15 / 20 k de là, et on jouait tout le chemin, et on revenait pareil. Souvent on mangeait une bricole, un bout de gâteau par ci, par là,. Nous allions à des fêtes ou voir des groupes folkloriques ou parfois à la plage avec un ballon, un rien on s'amusait, on se faisait tomber les un les autres dans le sable de préférence les filles mais attention là, pas touche il y avait toujours un frère responsable tu vois, puis les filles rentraient chez elles.

       Moi j’avais pas de sœur alors, après, le soir je passais à la bibliothèque, moi j'étais adhérent, je payais un abonnement tous les mois. Il y avait les journaux, j'aimais bien, il y avait aussi la télé dans une grande salle, attention bruit interdit après j'allais au café boire une bière brune avec des lupins cuits. Tu nas pas vu ça la-bas?.

       Oui, c'est des trucs jaunes, il faut enlever la peau.

       C’est ca, après j’allais au cinéma souvent tout seul.

       Ou alors avec des copains pas des filles.

       Tu avais un peu de sous quand même.

      0 L 4 (3) Je travaillais, à partir de mes quinze ans, j’ai gagné pour moi et je sortais du cinéma je passais au bal, c’est à partir de là que ça ce compliquait, je ne dansais pas moi, c'était juste pour voir les filles, j’attendais minuit comme çà je ne payais pas pour peu qu’il y avait des gars et filles de mon coin, on rentrait ensemble tout ca par des petits chemins, on se cachait derrière les pins dans le noir pour se faire peur les uns les autres, que des conneries toutes simples, tu vois on s'amusait avec rien et il y avait une bonne ambiance, on respectait les filles, c'était sérieux. Même des mobylettes, il y en avait très peu, tout le monde vélo, mais aussi beaucoup de marche à pied.

       Et après, coucher dans la paille.

       Pourquoi dans la paille?.

       Ah! minuit, souvent la porte était fermée.

     

       Pas souvent mais parfois, souvent à Pâques, on avait de nouveaux habits et si j'avais fait quelque chose de pas bien, on me disait: - tu n'aura pas ton costume, tu n'aura pas ceci ou cela...

    Ces menaces-là je les prenais très au sérieux aussi quand c'était le moment d'aller à l'essayage, je refusais tout net, c'est pour ca que j'avais souvent de vieilles loques sur le dos.

       Et puis un jour il y a eu une réunion de famille (mes parents et moi), grandes discutions. La décision à été prise que je donnerais ma paye à mes parents pour être nourri et logé, et les heures supplémentaires je les aurais pour moi, pour m'habiller et mes sorties. Un grand pas vers la liberté, parce que je n'aimais pas travailler la terre, j'aimais bien mieux être maçon même si ce n'est pas toujours facile.

     

       J'avais très envie d'avoir une montre, je les regardais dans la vitrine en pensant ne jamais pouvoir me l'offrir. Je travaillais justement chez le beau-frère du bijoutier quand un chauffeur de mon patron est venu me parler: - Si elle te fait envie!, achète-la. - je n'ai pas les moyens. - Mais si, suis moi tu vas voir. Il m'a présenté au bijoutier en vantant mes talents de maçon, l'autre me propose de venir chaque semaine le payer peu à peu. Je suis reparti avec la montre, je la trouvais si belle que de peur de l'abimer, je la mettais dans ma poche pliée dans un chiffon. Je ne la mettais au poignet que pour les grandes occasions. Je l'ai encore...

      0 L 4 (1)

       J'aimais bien rendre visite de temps en temps à mes marraines, j’en ai deux, une c'était ma tante sœur de mon père, et lautre parce que c'était la femme de mon parrain. Je ne me rappelle pas de lui, il est parti un jour pour le Brésil je crois et il n’est est jamais revenu. Mais j’allais toujours la voir, elle me donnait mon dimanche tu comprends (une petite pièce), et aussi parce que j’avais mon gâteau, cest tout, la coutume qui veut que à Pâques, jusquà ce que tu soit marié, on va les voir et ils nous donnent un gâteau avec des œufs plantés dedans cuits durs avec des pelures d’oignons pour leurs donner une couleur et plus tu as de l’âge, plus le gâteau est grand et plus y à des œufs normalement vers la fin c’est de l'argent qu’on te donne.

       Ah, je ne connais pas cette coutume.

       Ici, ça à toujours existé.

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