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108: Apprentissage
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Tu sais que j'ai habité quatre ans dans le nord du Portugal, c'est là que j'ai passé mon certificat d'études. Ca c'est une idée pas très géniale de ma mère.
Tu ne l'a pas passé à ton l'école?.
Si mais dans une autre, pas chez moi puisque ma mère comme elle n'avait pas les sous de mon père, elle a cru qu'en allant habiter près de là où il travaillait, il aurait donné plus. Nous sommes d'abord tous allés habiter là-bas pour le retrouver, j'avais huit ans peut être. Mais lui chaque fois, il s'éloignait, on était jamais réellement avec lui. Quand elle a vu çà, elle est revenue, mais moi je suis resté avec mon père. Ça n'a pas était facile parce qu'il avait fallu louer la ferme. Après ça a été dur pour la récupérer (4 ans) sinon elle serait revenue avant. C'est à ce moment là que lui revenait tout les six mois, mais moi je restais là-bas.
Et après, je suis parti avec lui pour apprendre le métier, mais en déplacement. Alors je suis resté plus d'un an sans voir ma mère. On travaillait du levé au couché du soleil. Lui aussi était tâcheron, il travaillait un peu à son compte.
Il partait faire des chantiers si loin?.
Oui, pour faire ce qu’il voulait tu comprends, à peu près tous les six mois, il allait quelques jours voir ma mère, mais moi non, pour ne pas payer le train. Et moi, j’étais grand alors il disait que j’étais son frère devant les gens, j’avais même le droit de lui dire tu (En ce temps là, il était obligatoire de vouvoyer ses parents). D’autres femmes, pas une en particulier; peut être une par chantier je ne sais pas. Alors ma mère voyait peu d'argent de lui.
Elle a dû en voir pour nourrir ses garçons!.
Tu vois, la semence c’est rien d'extraordinaire. Elle a beaucoup souffert. C’est pour ça que quand il me prenait avec lui, c'était une bouche de moins à nourrir.
Je comprends.
Ça à durer jusqu'à l'âge de 14 ans pour moi. Après, il n’est plus parti. J’avais honte d’être battu. Un jour je me suis retourné contre lui: il a voulu me taper avec une latte, j'ai attrapé la latte et je lui ai dit: «-c'est fini, vous ne me taperez plus!». Et ca a été fini, il ne m'a plus tapé mais il n'a plus voulu que je travaille avec lui, il m'a mis avec un autre maçon.
Et même une fois, il a essayé de faire venir toute la famille habiter là où il travaillait, certainement poussé par ma mère, mais ça à été l'échec complet, financièrement et tout était à l'abandon chez nous. Alors c’est même peut être là que tout le monde est revenu. La réalité de tout ça, je ne me suis jamais senti aimé à la maison tu vois.
Même par ta mère?.
En ce temps là, je pense que la priorité c'était de vivre et on ne pensait pas au reste.
Je comprends, moi non plus, enfant, je n'ai pas eu de tendresse.
C’est ca qui m’a fait partir.
Je raconte un peu tout mélangé mais je sais que tu me comprends.
Tu as raison, il faut dire les choses comme elles viennent.
Sur les photos, ton père, on dirait un jeune homme!.
Oui, il faisait jeune lui, il avait un an d'écart avec ma mère, il a gardé les cheveux noirs jusqu’à la fin mais il avait une touffe blonde. Je t'explique la touffe blonde, et ne te moque pas, c’est vrai. Ma grand-mère, quand elle était enceinte a attaché de la vigne et elle avait coincé les attaches contre le ventre de son tablier et c’est là qu’il avait sa tête. Alors çà l’a marqué et ça lui a fait une touffe blonde. Écoute, j'ai toujours entendu raconter cette connerie.
Un bel homme ton père.
Ben oui il le savait, mais il avait des touches lui, c’est pour ça que quand je bossais avec lui en déplacement il disait et m’obligeait à dire que j’étais son frère.
A suivre (109)...
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Commentaires
12marmotaMardi 13 Novembre 2012 à 23:17..... prenant !RépondreMa mère aussi a été placée à 14 ans, après avoir obtenu le certificat d'études, comme bonne chez des commerçants. BisousQue Joie et Paix t'accompagnent, ainsi que tes proches, en ces Fêtes de Noël.
Bon réveillon et Joyeux Noël !joyeux Noël et bonnes fêtes de fin d'année ! bises, papécoucou petite Jeanne
pas facile la vie en ces temps la ...
je viens te souhaiter a mon tour de
passer de tres bonnes fêtes de fin d'année .
gros bisous a toi !Pas facile d'être un enfant à cette époque !!! et les parents n'avaient pas le même amour que maintenant. Je te souhaite de bonnes fêtes de fin d'année avec beaucoup de bonnes choses. amitiés. marieBonjour Petite-Jeanne.
Dans les familles très pauvres, les enfants étaient sans doute ceux qui souffraient le plus.
Bonne fin de journée.je voulais te souhaiter de joyeuses fêtes , cette semaine sera chargée alors je ne veux pas oublier personne , gros poutous ma belleBonjour,
je suis tombé sur ton blog par hasard et je voie que la vie n'a pas toujours été rose pour toi, du moins ton enfance.
j'espère que ça c'est arrangé avec les années. Moi qui ais été élevé à la campagne, j'ai connue les difficultés des années 50, mais nous ne manquions de rien.
Bonne soiréeune vie pas facile ..
une période de plus où il a fallu être fort ......
bonne semaine , je reste sur ces mots couchés dans le livre des souvenirs !
bises neigeuses, bonne semaine de Noël .
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